Historique du Comité Aquitaine

C'est au milieu des mimosas en fleurs que le Comité d'Aquitaine est né sur les bords du bassin d'Arcachon. Le dimanche 5 mars 1978, les 15 présents se réunirent en comité d'honneur présidé par le général Dunat et il a fallu attendre l'A.G suivante pour élire Pierre Secrétin président de cette toute jeune section. Pierre Chaussier, secrétaire et Roger Pradat, trésorier formaient le bureau. Administrativement parlant, tout fût réglé : statuts établis déposés auprès de la préfecture de Gironde, diffusion faite au J.O, compte en banque ouvert et information auprès des différents partenaires institutionnels. Le nouveau comité décide que les animations joinvillaises seront conduites au niveau des départements, sous la responsabilité des vices présidents. Premier essai avec une conférence à Arcachon par le médecin-colonel Lartigue sur les dangers de l'eau et les préconisations de ses « 10 commandements du baigneur ». Le comité agit également en distribuant des breloques lors de manifestations sportives.

En 1980, la seconde A.G à Pau restera dans les mémoires aquitaines car ce fut, organisé par Goulven Stéphan le baptême du « stade Colonel de Fornel » en présence de sa famille et de toutes les autorités civiles et militaires. En ce 9 mars 1980, les généraux Pottier et Fayette dévoilèrent la plaque au nom du "père" du stade du Hameau. Pour en savoir plus sur la construction originale de cet ouvrage sportif de 1947-48, il vous est possible de vous procurer l'opuscule publié par la FNJ sur le centre de formation de Pau le Hameau (catalogue FNJ 2009).

En 1981, les régionaux font paraître un mini journal « Joinville – Aquitaine - Lien » où l'on découvre le conseil d'administration de 1983 composé de MM Baladié, Liétar, Schremp, Secrétin, Bonnefond, Guionet, Morichère, Garat, Chambart, Moreau, Dumas-Delage, Curiol, Fongaufier, Cournut, Beziade, Wingert, Bouillot, Pradat, Chaussier, Block, Kritter, Renon, Hochar, Stephan. On retrouve au sein de ce journal tous les événements qui peuvent se produire au sein de la famille des Joinvillais (naissances, baptêmes, fiançailles, mariages, promotions, décès). La tombe de chaque adhérent décédé reçoit une plaque souvenir où il est écrit « Les Anciens de Joinville à leur regretté camarade »

Fort de ses 138 membres, le comité d'Aquitaine avait prévu à l'issue de l'A.G 1988 d'inaugurer la nouvelle stèle en l'honneur de tous ceux qui ont séjourné à l'E.I.M.S de Pau. Ce 17 avril 1988, en présence des plus hautes autorités et face aux nombreux anciens du Hameau présents, le général Genest, les présidents Ladevie et Secrétin déposèrent une gerbe à son pied. Plus tard les travaux de rénovation du stade fin des années 1990 avaient entraîné la disparition momentanée de la plaque au nom du bâtisseur. Cette plaque a été redécouverte par Serge Legeay

A l'occasion de l'assemblée générale des Joinvillais qui s'est déroulée à Pau le 2 juin 1991, la famille de Fornel, le président Georges Ladevie, le président régional Pierre Secrétin et le président départemental Serge Legeay, entourés par tous les anciens de l'école, baptisèrent pour la seconde fois le stade dit « du Hameau » en celui de « Colonel de Fornel ». C'est toujours dans la cité paloise que le président fondateur Pierre Secrétin céda après 16 ans son mandat au colonel Jacques Bouillot, Marc Bonnefond et Claude Baylé étant au bureau. Lors de ces élections le 18 avril 1993, nombre d'anciens étaient reconduits mais du sang neuf rejoignait les rangs : Balangué, Batz, Bienvenu, Baylé, Capeyron, Goujon, Hochard, Jaunier, Legeay, Mandavit, Marty, Orial, Sevrette, Sixto, Villacampa, Vidal.

En 1997 Louis Wingert succède à Jacques Bouillot. Serge Legeay est secrétaire et François Ventaja trésorier. En 2001, à Bergerac, Louis Wingert passe le relais à Serge Legeay, assisté par Claude Hanot au secrétariat et François Ventaja toujours trésorier. Le comité se manifeste surtout par les remises de trophée du bénévolat ou du code de l'esprit sportif, des visites à des clubs de sports collectifs ou un trophée du comité remis à un ou plusieurs champions exemplaires. Le Président Serge Legeay et Maurice Mandavit organisent régulièrement depuis 1997 les sorties sportives, avec piquenique en moyenne montagne : Bious Artigues, col de Couraduque, Issarbe, Iraty, Lescun, Gourette, col du Somport, Port de Castet, fidèlement suivies par les toujours jeunes Joinvillais. Lorsque le président aquitain a remis le trophée du bénévole à Michel Benabib, il était loin de penser qu'il viendrait renforcer son équipe et lui succéder.

Michel Benabib va accorder une grande place à la cohésion entre les membres par l'organisation de réunions conviviales, la multiplication des contacts et des gestes d'entraide. Le comité conduit des actions en direction des clubs, établissements scolaires et associations dans le but de promouvoir l'esprit de joinville. Après l'hommage rendu par la fédération aux moniteurs du Fort Carré d'Antibes en 2008, le choix s'est naturellement porté en octobre 2009 vers le site de Pau le Hameau et le 60ème anniversaire de l'inauguration du stade « olympique ». Une centaine de Joinvillais ont participé à l'opération nationale de prestige ciblée sur la mise en valeur du patrimoine du centre de formation sportive militaire puis civile. La municipalité de Pau, la section paloise de rugby et le comité régional ont su faire découvrir tous les charmes du Béarn. Manifestations protocolaires, match de rugby, distribution d'un opuscule, diaporama sur l'E.I.M.S, moments de convivialité, tous les ingrédients y étaient pour faire de cette opération nationale une réussite.

Suite au décès brutal de notre ami de Lescar, Michel Benabib, Pierre-Alain Bocquillon devient en 2010 le 6ème président du comité d'Aquitaine. Avec Jean-Claude Simon au secrétariat et Daniel Petitjean à la trésorerie, soutenus par un conseil d'administration motivé, ils forment une équipe bien décidée à poursuivre en Aquitaine l'action de leurs anciens, au service d'un idéal sportif, dans l'esprit de JOINVILLE


Les membres du Bureau

La Fin du Bataillon de Joinville

La fin du Bataillon de Joinville le 28 septembre 2001 à 00h00 L'HEURE DE LA RETRAITE a sonné pour le prestigieux Bataillon de Joinville (BJ), la plus célèbre composante de l'Ecole interarmées des sports (EIS) de Fontainebleau. Le BJ a libéré hier les quatre derniers appelés de l'ultime promotion de son existence. En raison de la fin de la conscription et de la professionnalisation de l'armée, ne restent sur place que les 70 militaires engagés, en attendant la fermeture définitive du BJ en juin 2002. Il s'agit d'une vraie révolution. 

Les nostalgiques se souviendront de la pléiade d'athlètes de haut niveau qui ont effectué leur service militaire à Fontainebleau : Guy Drut en 1972, Michel Platini en 1975, Yannick Noah en 1979, David Douillet en 1993. Sans oublier Jean Galfione, Eric Tabarly, Jackson Richardson, Lilian Thuram... 

En juin, les fédérations sportives proposaient leurs meilleurs athlètes en fonction des postes disponibles et on incorporait entre août et novembre une promotion de 400 sportifs... Tout d'un coup, cela laisse une impression de vide. Un peu comme une entreprise qui perdrait 80 % des personnes qui la constituent », soupire le capitaine Giudicelli, commandant du BJ depuis trois ans. 

Créé à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) en 1956, puis transféré à Fontainebleau en 1967, le BJ a accueilli dans ses locaux quelque 20 000 athlètes, dont 90 % de sportifs de haut niveau. Actuel entraîneur de l'équipe de France, Roger Lemerre est resté là-bas pendant douze ans. « Il était le plus présent sur le site. En dehors des entraînements, il partageait beaucoup ses loisirs avec nous. Il faisait un peu partie des meubles », sourit le capitaine Giudicelli. 

« Un pan de l'histoire des sportifs qui disparaît » Egalement appelé au BJ, le pilote automobile Henri Pescarolo : « J'ai été champion de France de Formule III avant d'avoir effectué mon service militaire. Etudiant en médecine à Paris, j'étais sursitaire. En 1967-68, j'ai passé une année fabuleuse au Bataillon de Joinville. C'était formidable, ces installations sportives exceptionnelles dans un cadre formidable : on faisait notre footing en forêt de Fontainebleau... Cela dit, il n'y avait pas de section automobile et en arrivant là-bas, ils ne savaient pas quoi faire de moi. Alors ils m'ont mis dans la section aviron ! » Henri Pescarolo apprend avec « beaucoup de nostalgie et de tristesse » la fermeture du BJ. « Je n'y croyais pas trop. Les installations sont tellement superbes, c'est un grand pan de l'histoire des sportifs qui disparaît. Et un bel exemple de l'intégration entre l'armée et les civils. » 

Quant à l'EIS (NDLR : outre le BJ, elle accueille le Bataillon d'Antibes, lequel forme les futurs éducateurs sportifs) , elle sera délocalisée comme prévu à Brest en août 2003. Ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet a déclaré qu'elle souhaitait transformer le site de Fontainebleau en un centre civil de formation et de pratiques sportives, peut-être au sein d'une université européenne du sport.